Les mots
Avec son autorisation, je publie ici trois textes reçus très récemment de Liliana GG qui depuis quatre ans maintenant traduit certains textes de mon blog. Ses traductions ont permis à mes poèmes d'être lus en Espagne et en Amérique du Sud où je réside pour quelques années encore. Notre correspondance sur l'écriture m'ont ouvert à la culture littéraire de ce continent.
Nouvelliste, elle écrit en espagnol, prépare son premier roman. Elle vit en Europe.
Ces textes ne sont pas des traductions, ils ont été écrits directement en français. Ils possèdent cette fantaisie très sud américaine !
Je lui ouvre donc une page de mon blog afin qu'elle puisse être lue dans les pays où se parle et lit la langue de Molière et de René Char et où mon blog est connu : France, France d'outremer, Suisse, Belgique, Canada, Vietnam, et bien sûr quelques pays d'Afrique ! Bonne lecture !
HDN
LES MOTS
Les mots
Sont toujours
Un endroit où aller
Un endroit où se réfugier
Un endroit où te retrouver.
Moi je dis
Pas seulement un endroit.
Un mot existe pour nous habiller
Pour nous soutenir le matin
Pour nous bercer au bord du sommeil
Un mot
Tes mots
Empêchent de me voir sortir
Nue
Dans la rue
LL GG
VOYAGES ET RÊVERIES
Les mots
Font leur voyage
Comme les pensées
Les désirs
Les espoirs
Ils se croisent
Ils se parlent
Ils se cherchent
Les uns montent
Les autres glissent
Les sommeils se succèdent
Comme les saisons
Comme les pensées
Toujours en cascade
Mon soleil
Lui
Toujours en avance
Sur tes lunes
Je te regarde
derrière tes yeux fermés
Abandonné à tes nuits
Abandonnant tes armures
Oubliant tes fatigues
Presque fragile
Vulnérable à tout
Dans tes rêves
LL GG
Renaissance
La première fois que je l´ai vu
Je ne savais plus mon nom
égaré dans la fente d´un oubli.
Il est au fond sur l´horizon
J´ai entendu dire
Mais l´horizon à chaque pas s´évanoui.
Sur une chaise blanche
Je cherchais la forme de mon nom
Caché sur la ligne de la terre.
Un long chemin à l´aveugle
En avant en arrière,
Trébuchant dans le noir
Comme un chien perdu,
Deux mille jours d´attente
Mémoire vide
A chercher dans les coins.
Pour me sauver de la mort
Il m´a rendu mes cinq lettres
Tombées l’une après l´autre à mes pieds.
Sur une chaise blanche
Sur un fond rouge d’horizon
Je peux lire mon nom
LL GG