La faute à Nietzche ? (1/4)

par HDN Dalle  -  1 Mai 2020, 11:03  -  #textes, #poèsie, #photographie

Ce texte, long, en quatre parties finissant par un épilogue, basé sur un écrit du Gai Savoir de Nietzsche, parties publiées le même jour et l'épilogue le lendemain, est une réflexion sur les fondements nihilistes de notre société, qui tragiquement subit cette grave crise sanitaire, troisième guerre mondiale d'un nouveau visage...Ces quatre textes apportent un regard systémique sur ce moment de l'histoire mondiale qui, touchant les plus faibles, les démunis, mettant fin à l'Humanisme, ne pourra qu'amener une vie différente.
Le chaos, déjà pensé par les " Maîtres", financiers et autres officines, leur rapportant des bénéfices, ne peut qu'apporter un 're)nouveau, qu'il soit " vert-écologique", rouge sang-révoltes, noir chemises, les dictatures dans des déclinaisons diverses. Remarquable est le fait qu'armées et forces de l'ordre aient déjà reçu le matériel néssaire pour maintenir l'ordre...Alors que les hôpitaux, les personnels soient en épuisement...C'est bien une fin de l'Humanisme issu des Lumières à laquelle nous assistons! Merci de votre lecture HDN

 

 

« Maintenant que nous avons détaché notre terre de son soleil,

Quel jeu suprême allons-nous pouvoir inventer ? »

 

D’avoir « tué Dieu », d’avoir mis le « surhumain » au centre de sa pensée, d’avoir détachée l’homme de son soleil, de l’avoir penser nature et homme « sans dieu », au lieu d’homme dans la nature, est-ce la faute à Nietzsche si nous en sommes arrivés là, confinés d’un bout à l’autre de la Terre, avec des milliers de morts chaque jour, sur toute la Terre ?

 Que ceux-ci sont les plus démunis, « les oubliés, les inutiles » de la Terre, entérinant ainsi la fin de la sociale démocratie, effondrant en même temps ce qui était au centre de la marche de l’histoire du Monde depuis des siècles, à savoir la Liberté ?  

Est-ce la faute à ce penseur au Marteau, annonceur du Crépuscule des Idoles, si ce virus, ancien et connu, mutant car très intelligent, n’est arrivé dans ce monde que par le fait que l’homme, auto proclamé « maître de la nature », exploite en toute légalité et donc impunité mais avec retour sur investissement, les espaces naturelles les réduisant tragiquement, qu’ainsi des espèces qui ne se croisaient pas, eux aussi se retrouvant confinées, finissent par s’échanger des virus anciens, que cet homme finit par contracter ? N’est-ce pas là -est un des puissants symptômes de cet « Homo Deus », paré de sa technologie mondialisée, destructeur de son propre nid, virus suprême de cette planète ? ,

« Mon bonheur? Un oui, un non, une ligne droite»,

Ces mots ne sont-ils pas l’aphorisme instaurant l’individualisme néo-libéral au détriment de l’organisation même des civilisations, c’est à dire sur les familles, fondamentalement basées sur des valeurs fondatrices de transmission, de solidarité, d’amour ?  

 

Avec cette recherche du « bonheur à moi », relayée par l’hyperconsommation de toutes sortes ( objets comme relation), cet homme s’écarte des liens pluri-millénaires que les groupes humains ont tissés entre eux, protecteurs et porteurs d’avenir ainsi que des liens passés avec la nature elle-même, et qu’en même temps, les solitudes et les déserts se multiplient, que l’eau du ciel devient rageuse ou rare, que les soleils deviennent insoutenables, et quand même temps, montent les océans, se couvrent des mille nuages le ciel, faisant d’un été un presque grand froid ?    

 

Est-ce la faute à Nietzsche qui entérinant cette fin de Dieu, met un terme au rapport, non pas transcendantale,  mais spirituel que l’homme avait avec son milieu naturel, ainsi que ces ancêtres, permettant ainsi à ce qu’un arbre, un animal ne soient que « objet à quatre patte ou avec à racines », que peuvent être exploités tous les sous-sols, tous les paysages, détruisant les écosystèmes ainsi que les populations autochtones multi séculaires, sans aucun état d’âme ?

Est-ce la faute à Nietzsche si, dans un grand dérèglement, la seule raison ne soit pas le bien commun ,  pas plus que « la marche du progrès, l’innovation » mais bien la surconsommation, pour et uniquement pour, que s’’accroisse le pouvoir des dirigeants du monde financier dans leurs paradis fiscaux, cette  toute petite partie de l’humanité possédant le financier, le technique,  voyant croitre leur enrichissement exponentiellement pour gagner une immortalité à coup de nano-bio-technologie ? 

 

La faute à Nietzche ? (1/4)
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