La pluie intense sous l'équateur
Les pluies chaudes de l'équateur effacent la marque des jours brûlants. Elles réveillent toutes les nuances du vert sous un ciel prononcé de gris et de noir. Les mécoptères colonisent l'air, les éphèmères s'épuisent de chaque seconde.
Les parapluies s'ouvrent au bord des rues grêlées de flaques. Sur leurs vélos, les enfants encapuchonnés de leur ciré multicolore circulent vite. Certains roulent, une seule main sur le guidon posée, l'autre tenant un pébroc plaqué sur leur tête.
La pluie ne cesse de s'étirer toute la journée, faisant presser le pas des passants.
Les patients, sous les proches abrités, regardent les nuages s'écouler à leur pieds...
Réfugiés à l'intérieur de nos désirs de vivre plusieurs vies, s'ouvre à nous le temps de la lecture et de l'écriture.
Je ne maudis jamais la pluie, cette petite sœur déshéritée du soleil.
Christian Bobin.
Vivre, il n'y a là aucun bonheur. Vivre : porter de par le monde son moi douloureux. Mais être, être est bonheur. Etre : se transformer en fontaine, vasque de pierre dans laquelle l'univers descend comme une pluie tiède.
Milan Koundera.
Etre léger sous la pluie avive nos joies de vivre..