Trouver refuge dans le Bleu océan

Le centre commercial, la galerie indoor, la foule, les caisses enregistreuses, les queues, l'attente du renseignement, le choix à faire, le mieux du plus cher, la carte bancaire, le crédit,  le paiement, la facture, les nocturnes pour vendre encore plus en étendant la surface du temps de vente, vue la crise, vue le manque d'argent, vue les précaires de plus en plus nombreux à être à terre...Cela, il faut le taire, pour que le satisfaire  du client payant ne soit pas culpabilisant...

Puis repartir à côté; de nouveau les gens, la frénésie, les éclairages violents, la musique easy listening en fond sonore, les têtes de gondoles, les promotions, les publicités, les vitrines, les vendeurs insistants,  les sacs, les escaliers roulants, les portes automatiques, les ascenseurs, les ticket du parking souterrain , l'allée, la place de la voiture, la barrière, la circulation dense, l'autoradio, les infos, la guerre, les massacres, le terrorisme, les naufragés là bas pas si loin de nous, c'est mieux ici, encore des feux rouges, des piétons hors passage clouté, le portail, le parking, le froid , l'hiver, les paquets dans le coffre, les clés de la porte dans la dernière poche, l'alarme off, la fermeture à double tour de la porte d'entrée...ll faut ensuite préparer à manger avant de s'affaler devant la télé...

Anesthésié, claqué, vidé, épuisés, aspiré, pompé, sucé, éprouvé, connecté et surveillé, analysé, choqué, sollicité, manipulé, dépossédé, dépouillé, décerelés et toujours aussi seul......

L'hypercommation et ses places fortes sont devenues notre (presque) unique lien social, notre lieu de rencontre, de croisement de l'autre et des autres, avec ses exclus, ses damnés, ses mendiants, ses précaires, ses classes moyennes, ses dominants et ses archidominants. La prédation y est constante. En opposition aux jungles sanguinaires des états en guerre, notre monde est une jungle organisée et écrasante. Prolétairisation et aliénation de tous. Le temps de la pensée nous est rétiré, seule la pulsion est activée...Immédiateté de son assouvissement, orchestrée par toute une chaîne de médias synchronisés.  Partout, la monstration de la peur, la démonstration de la terreur, le basculement, la chute, le déclin. Coincés entre l'horreur, la mondialisation et l'individualisme....Il nous survivre, ne pas tomber, continuer...

Il nous faut trouver refuge dans des espaces abrités, dans des criques de nous seuls connues, dans des livres ou sur des pages,  dans un café ou dans une forêt, dans une pratique sportive, culturelle ou associative, peu importe, mais dans un partage choisi, préparé avec coeur et émotion...

Alors qu'elles étaient des lieux "d'enfer", je vous invite sur les Iles du Salut, endroit non pas "hors monde", mais adjacent  au monde des turbulences...Ici, l'indolence est art de vivre et de partage...Je vous y invite. Regardez et laissez vous aller à la nonchalence...

Avez-vous des lieux semblables à celui-ci, où vous retrouvez votre claire pensée et votre juste coeur? Décrivez les, je les posterai...

(Le 28/12: Merci à Didier pour son Post, à Dominique pour son contre champ..)

Le lien youtube "Laurent Voulzy : I want you" est à écouter ! C'est juste un chef d'oeuvre...de 20 minutes ....On peut s'arrêter après 14 mn...Mais cette chanson fait exemple : nous sommes faits de lumière et de chants ! Nous sommes propriétaires de nos vrais désirs qui nous emmènent vers le libre, l'aimé et le partagé...

Il nous faut nous associer, partager le désir d'un lendemain humain, sain et bienveillant....

Le lieu de Didier M., Guyane.

Plus que les monts hispaniques,

La superbe des montagnes des Pères,

 Telles les mamelles de la jungle....

 (...) et je dirais(... ) "aussi"la montagne des Singes qui se dresse au bas de la courbe du Kourou

Plus que le palais des papes et même de la tour de Constance;

Mon carbet maronite caché entre les contreforts amérindiens des fromagiers géants.

Mais pour le bleu de l'océan, surtout en ce moment avec la mer qui s'agite et les pluies qui abreuvent la saison, Lecteur, si tu viens à passer par ici, tu comprendra que l'eau vive, chaude et vivante, mêlée de vie grouillante n'a pas rien avoir avec la couleur bleue limpide et livide du regard froid d'Europe désormais sénillante.