Rien d'autre

Je vis maintenant  comme un arbre déraciné, 
un homme sur la route
Plus rien n’a vraiment d’importance
Hors le vent qui me traverse les branches
Et des fils électriques l’ondulance
que par chance,
épargné,
je longe jusqu’à derrière cet horizon bleuté….

J’aime des blés sauvages le vert rencontré
Je sais de la nuit passée le monde effondré, 
Bien au loin tourbillonnent  encore les cendres mêlées,
les cris des miens,  tous restés, 
Leurs lendemains enfoncés…
Pourtant …ils en savaient l’annoncée…

je ne sais rien de demain
je ne sais que la survivance
Des cars des trains des voitures partagées
La chaleur des regards des bras échangés
et la puissance des traces laissées 

Je ne sais finalement
Rien d’autre que l’immense
Des routes, des fleuves, des océans et des ciels traversés…. 

Je ne sais finalement
Rien d’autre que l’ intense 
De notre humanité 
En infinie errance

Je ne vois finalement  
rien d’autre, 
en cette toute fin de compte, 
Qu’ Ici
Maintenant
A jamais il nous faut
COMPRENDRE ET OSER
La fraternité….
C’est notre unique chance,
Une magnificence,
Au cœur des constellations luminescentes !