Les iles sincères
A Guerda et Clotère, partis, hier, un billet sans aucun retour en main
Il nous comprendre
Ce que furent les naufrages
Lors des siècles passés,
Admirer le courage
Des rescapés
Le vivre en rage,
Ils en réchappèrent
Au milieu de l’océan en colère,
Composant équipage
Avec le menteur le paresseux ou le peureux,
Devenus solidaires
Par les circonstances,
Partageant
La moindre pitance
Prenant leur quart
Sur des radeaux de fortune
Au bout de jours et de lunes
Inracontables,
Ils débarquèrent sur une langue de sable
Une île mystère du hasard
Il faut considérer
Qu’il en sera de même
Pour le siècle à venir
Mais en plein milieu
Des continents
Dérivent déjà
Sur nos mers déchainées
Tant de barques chargées
Toutes d’hommes et de femmes
Dignes de vivre ayant souffle et flamme
Choisissant l’impossible voyage
Prenant risque de mort
Contre le rester et sa mort assurée
Conjurant le sort de la naissance
Qui fait qu’on apparaît dans une existence
Ici ou là
Dans un corps, un pays, un moment du temps
Il en sera ainsi
Pour des colonnes entières
Traversant les frontières
Naufragées de cette nouvelle ère
Sur une terre
Climatologiquement
Economiquement
Ravagée
par notre démence
Se côtoiera
Ce que l’humanité
A de plus divers
L’avenir ?
La fin de ces temps déserts ?
Ni chez les puissants
Les dieux ou les gouvernements
Mais
Dans la pleine conscience
De la nécessaire décroissance
Et le seul désir intense
Que tu auras,
Lecteur,
Devenant auteur et acteur,
De faire sortir de terre
Des iles sincères
Ces futures universités
Inter connectées
D’une nouvelle humanité
HDN Avril 2017
Quitte à mourir, autant choisir, libre, la nature de sa mort
ceux qui n'ont cessé de marcher le savent de tout l'être humain