La peau et la bohème

par hervé Dalle Nogare  -  26 Décembre 2017, 20:24

J’aime des mots

La peau et la bohème

 

Me venant en poème

Comme un écho

 

Ils m’emmènent

Vers le haut des hommes

 

Le beau de nous -même

Là où le lendemain des rêves,

 

Libre se promène,

Entre ombre  et lumière

 

HDN Décembre 2017 

 

La peau et la bohème
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Lere de mon grand-père paternel à ma grand-mère pendant qu'il était prisonnier <br /> « Le commencement du beau temps me fait penser, non sans mélancolie, aux bonnes journées que nous devrions passer ensemble dans notre belle campagne de Porcheville ; chaque soir, je ne puis m’empêcher de me dire que voilà encore un jour de bonheur qui est perdu. Pourquoi faut-il qu’on ne s’en aperçoive pleinement que lorsqu’on est séparés ? cela semble si naturel quand on a l’habitude de vivre ensemble. Au fond, vois-tu, c’est cette habitude qui est le plus grand ennemi du bonheur conjugal ; petit à petit, on ne prend plus la peine de s’apprécier mutuellement, et on en arrive à ne plus réaliser le bonheur que l’on possède, alors que l’on devrait se regarder chaque jour avec des yeux tout neufs, des yeux de fiancés. Puisse au moins cette épreuve nous être salutaire ; j’espère de tout mon cœur que dès que nous aurons de nouveau le bonheur d’être réunis, nous saurons l’apprécier comme il se doit, et que nous aurons le courage de balayer les nuages s’il s’en présente ; aussi je te demande très instamment de toujours me dire très franchement ce que tu pourrais avoir à me reprocher, afin que je puisse m’en corriger ou te donner les apaisements nécessaires ; il me serait en effet très pénible de sentir qu’il y a dans ton esprit une arrière-pensée qui t’empêche de m’aimer sans aucune réserve. Je compte dès maintenant sur toi, ma petite femme chérie, pour me donner cette preuve de confiance, que je crois mériter pleinement. » (21 février 1940)