Dès ton départ

par hervé Dalle Nogare  -  29 Mai 2018, 20:19

Le désert se tient dès ton départ

J’ai beau arrimé tes rêves

Tu prendras le train

Il me faudra réciter les psaumes du matin

Pour ne pas prendre froid

Dans cette chambre au pas de hasard

Ton absence est sable horloge glaciale

 

Tu dors encore sur la pènombre de mon bras

Je colle des mots sur chaque souffle que je vois

Il y a mille papiers multicolores

 Au-dessus de tes yeux clos

Assis sur le nu de ton épaule

Des petits soleils s’éclaboussent

à la cascade de Tes cheveux mousse

 

Je n’ai pas de nuit plus courte

Ton sommeil même m’apporte le jour

Inscrite sur ma carte mémoire

Se révèle des amants et des millénaires

L’inachevé de l’ombre et la lumière

Ce sont des champs de lavande au cœur des pierres

Ce sont des villes mariées de forêts entières  

 

Tes yeux et tes lèvres se réveillent

Des papillons se posent sur tes seins

Les galaxies s’en vont seules une à une

La rue t’attend la rue piétine les derniers instants

Les trottoirs s’alignent au chronomètre

Les écrans sortent des veilles automatiquement

Le désert dès ton départ s’étend…

 

HDN Mai 2018

 

 

 

Dès ton départ
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
A
Le temps n'attend pas et c'est bien. Le matin revient et c'est bien.
D
A force de penser que c'est le monde qui va de travers, on en finirait par oublier que le risque existe que nous nous perdions nous-même (petits mondes qui ont pourtant une inestimable valeur). Usure de la vie, de nos cuirs qui fait qu'on finit par ne plus souffrir, pleinement, cruellement, d'une absence, d'un départ, d'une caresse non reçue. Garder intacte la capacité à s'émouvoir, préserver nos brèches dans un monde qui nous cuirasse. Comme cet autre poème que tu avais écrit et dont il faut que je retrouve le titre, qui parlait d'amitiés et de ces soirées de dérive et d'adolescence, un instantané de ce que nous étions et que tes mots ravivent, au bord de leur abîme d'oubli. Il y aurait à dire aussi sur la photo qui accompagne le texte... Thanks. Dominique