Dès ton départ
Le désert se tient dès ton départ
J’ai beau arrimé tes rêves
Tu prendras le train
Il me faudra réciter les psaumes du matin
Pour ne pas prendre froid
Dans cette chambre au pas de hasard
Ton absence est sable horloge glaciale
Tu dors encore sur la pènombre de mon bras
Je colle des mots sur chaque souffle que je vois
Il y a mille papiers multicolores
Au-dessus de tes yeux clos
Assis sur le nu de ton épaule
Des petits soleils s’éclaboussent
à la cascade de Tes cheveux mousse
Je n’ai pas de nuit plus courte
Ton sommeil même m’apporte le jour
Inscrite sur ma carte mémoire
Se révèle des amants et des millénaires
L’inachevé de l’ombre et la lumière
Ce sont des champs de lavande au cœur des pierres
Ce sont des villes mariées de forêts entières
Tes yeux et tes lèvres se réveillent
Des papillons se posent sur tes seins
Les galaxies s’en vont seules une à une
La rue t’attend la rue piétine les derniers instants
Les trottoirs s’alignent au chronomètre
Les écrans sortent des veilles automatiquement
Le désert dès ton départ s’étend…
HDN Mai 2018