Tout ce que me donnaient tes yeux
Je vais ramasser dans le jardin de nos jours
La lavande le bleu de l’olivier
Les histoires du citronnier
Qui nous parvenaient le soir
Je prendrai l’heure où tu buvais ton café
Les plages de Méditerranée
Les champs d’agrumiers
L’ombre de l’avenue des Français
Tout ce que me donnaient tes yeux
Le bleu le vert
Tout ce que m’ouvraient tes bras
Le vert le bleu
Toutes mes photographies
Je te serrerai contre moi
Puis sans que le ciel n’y puisse rien
J’approcherai une flamme naïve
Qui ne saura quel destin d’elle viendra
S’élèvera un feu que nous garderons
Vivant dans nos yeux
Le soir venu sera bleu mauve
Fauve sage allant lent vers l’eau de la nuit
Dans le profond du noir
Me ramenant l’idée de l’Amazonie
Montera mêlé aux légères fumées
Le parfum d’écorces d’oranger
Le bleu de la mosquée au-dessus du Bosphore
Les notes d’un chant oriental
Nos mains diront le silence
Bruissant des amants séparés
Se propagera dans chaque étoile
L’essence de nos deux visages dénudés
Demain
Tu sais
Je repars là-bas
Où les fleuves jamais ne finissent de s’en aller
HDN Aout 19