L'irisé des sens
La Femme Bleue
Porte en longue robe le soir
Le corps des amantes
Prenant thé aux hasards des casbah
A côté d’elle
l’Aimant la regarde simplement
Ecoutant de la terrasse le déplacement
Des silences orangés
Elle et lui
Luisent de soie bleuie
Quand tombe en voile
Le premier regard de la lune étoile
Se ralentit le temps
Tout autour de la terre et de ses dunes
La nuit les ruelles la porte ouverte
Le jardin où coule l’eau
Les Belles de nuit embaument
Les marches en pierre de l’escalier
Dans les draps de l’alcôve
Où flotte le parfum des sables roses
Leurs peaux écrivent toute l’histoire
L’expérience de l’éternité
Se fait alors en même temps
Qu’Art et Sciences de l’Aimer
C’est le seul savoir à ne pas oublier
Il prolonge l’irisé des sens
En de vastes connaissances
S’entend venant des tours
L’hymne à la beauté des hommes
Le chant de la beauté des jours
Au-dessus de la ville s’étire lentement
L’aurore bleue des amours
Le jardin prononce le vert et la vie revenus
HDN Avrils 20