Quelque part dans le réel
Tu confirmes l’expérience
Du temps dilaté
La poésie et la science
L’être et l’éternité
S’écrit le point de rencontre
Quand dans une fraction de seconde
S’impriment l’infiniment aimer
Et l’existence vagabonde
S’entrecroisent les ondes
Le tissu mémoire du monde
Les couleurs de la présence
L’avenir des renaissances
Toute la maison sûre
Irradie la pièce de l’écriture
S’ancre l’instant
S’encre le papier blanc
Le bois ciré murmure son récit
Le livre balance le rocking chair
L’écran reflète le chat endormi
Le carillon pointille le silence clair
Les draps bleus diffusent
Le mouvement du rêve
L’air de senteurs se confuse
Le midi, la tablée, l’idée de la trêve
Tu confirmes l’importance des rosiers hérités
Le linge nu de ciel venté
La confidence des veillées
La fatigue heureuse de la nuitée
Quelque part dans le réel
D’un été en plein or
Scintille encore
Le réunir de tous les Noëls
Tu confirmes l’expérience
Du temps dilaté
La poésie, l’humanité
Ce lent consentir
De l’existence le finir
De l’essence le revenir
HDN Juillet 2017