La rencontre…

par hervé Dalle Nogare  -  30 Octobre 2017, 20:35

" The meeting " , English Version Following

Cela  aurait pu ne pas se faire ou se défaire.

Cela  aurait pu se faire autrement, comme une déferlante, dévastant les bords de mer,

Ou être lent, comme une lame de fer, pénétrant le cœur et les chairs.

 

Cela aurait pu être plutôt, plus près, plus loin,

Je n’en sais rien.

 

Parce que tu étais la première, parce que tu es la dernière.

Parce que nous étions fous des jours et des couleurs,

Parce que nous étions seuls comme des tilleuls saisis d’automne,

Des saules éclaboussés de glaise en bord de Seine

Et que personne ne nous voyait,

Même pas le vent violent et ses pluies diluviennes.

 

Parce qu’on nous vouvoyait de haut, l’air aveugle, sourd à nos vies jeunes

Déjà violacées par tant de peine.

 

Pourquoi la vie ?

Pourquoi cette vie-là, ces villas bleu lavé, ces villes de blanc enlacées ?

Pourquoi ces chutes, ces  suites, ces " fini, je te quitte" et ces " Ne reste pas là, tu vas attraper froid!" ?

Pourquoi ces suites, ces séries Black and White, ce "never ending" , cette course aux trousses, ces coursives sans cesse poursuivies ?

 

Because we were sure that we could be heros, just for one day and our  total life 

 

Parce que les travelling, Fellini, Chaplin, les tramways et Rimbaud, bien sûr, Rimbaud.

Parce que les salles obscures et les écrans brillants,

Parce le vif des places à  la sortie des cinémas

Parce l’ombre, lle soleil, les rues pleines et les marchés gorgés de fruits, de musique, de danse

Parce que les gens allant, partant, disparaissant,

Et toutes  les gares du monde,

Brassant le flot humain, le destin, les fatigues, les espérances, les matins blêmes,

Parce que l'horloge, le carrelage de la Salle des Pas Perdus et des vies entraperçues,

Parce que la scène humaine, brève, à ciel ouvert.

 

Parce que les semaines ordinaires

Et l’extraordinaire de toi,

Là.

Ne change rien, continue...

 

Parce que notre abandon total

Pendant les nuits ferroviaires

Où se décroisent les rêves des jours ternes

Jusque au soupirail de l' éternelle promesse,

L'aurore défroissée 

Projetant le réalisé de chaque baiser rayonné

 

Parce que le solaire des draps et des bras ouverts.

 

Parce que, 

Tout simplement,

Le soleil brillait

Dès que nous étions en présence

De l’un,

De l’autre.

 

Ecoute,

Ecoute

Comme

Battent encore, 

Fort,

Nos cœurs,

Déiformes,

Bien des années après.

 

Après

Notre imprévisible,

Notre première,

Notre sublime rencontre…

 

HDN Octobre 2017

 

Soundtrack " Momentos"    Magnificent  video

 

 

 

It could not have been done, get rid of it.
It could have been otherwise, like a surf, devastating the seashore.
To be slow, like a blade of iron, penetrating the heart and the flesh.
 

It would be rather, closer, further,
I do not know.

Because you were the first, the very last.
Because we were alone like lindens seized from autumn,
Willows splashed with clay on the banks of the Seine
And nobody saw us
Not even the strong wind and its torrential rains,
We were blind-eyed, deaf to our young lives
Already violated by so much pain.

Why life?
Why this life, these faded villas, these abandoned cities,
These suites, these corridors constantly pursued?

Because the shade and the sun, the full streets and the markets full of fruit, music.
Because Fellini, Chaplin, the trams and Rimbaud, of course, Rimbaud.
Because people going, leaving, disappearing,
And all the stations of the world brewing
The human waves, the destiny, the fatigues, the hopes, the bleak morning
On the floor of the Great Hall of Lost Steps and lives perceived,
The brief human stage in the open.
 

Because ordinary weeks
And the extraordinary of you,
The.

Because our total surrender
During railway nights
Where are the dreams of dull days
Up to the basement of eternal solar promise
Reevened auroras
Projecting the realization of each kiss radiated

Because simply
The sun was shining
As soon as we were in the presence
From one,
The other.

Listening,
Listening
As
Beat again
strong
Our hearts
Déiformes
Many years
After

Our unpredictable first
And sublime meeting ...
 
 
 
La rencontre…
La rencontre…
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Merci Hervé, tu as réveillé par tes mots le souvenir doux amer de ma propre adolescence, ou réinventé pour être plus exact. Nos paroles d'hier soir accompagnent ma journée de travail, toi en Guyane et moi ici à Toulouse où l'automne s'installe doucement. Je t'imagine sur un hamac au bord d'un fleuve, ta main courant sur la feuille au rythme du cri des orpailleurs.