Les nuits nous le disent
Pendant la longue saison des pluies
Je prends des routes sans géométrie précise
Ce sont les ultimes falaises qui me disent
La déchirure des roches la sculpture des lignes
L’infinie rencontre de la matière et des songes dignes
J’adule ces extrêmes funambules
La traverse sur le seul fil jour nuit
Au bout de déserts le vertige des puits
Je chéris le jaillissement la suspension dans le vent
L’affleurement de phrases où se poétisent
L’océan les pierres les gerbes les mots les cris
La symphonie inachevée du ciel et de ton visage
Turquoise
Bien avant la source
Souterraines commencent les rivières
Sur la rocaille des jours, les nuits nous le disent
HDN Février 2018