A Charles Aznavour

Une chanson, une vie.

Dans la peine ombre d'un escalier de bois, à l abri des regards , dans  ce café d'immigrés que ma grand mère italienne tenait,  tout jeune enfant,j'écoutais cette chanson...Et, l'âme voyageuse,  je rêvais moi aussi un jour de partir, loin, au soleil où la misère et la solitude seraient légères…Et puis je lisais déjà Rimbaud. C'est ainsi que j'ai aimé les ports, les gares et les routes qui ne  finissent pas….J'ai toujours cette chanson avec moi…Mr Aznavour nous l'a laissé pour toujours Je la vis tous les jours…Merci Monsieur l'artiste. Bon séjour au pays du Soleil permanent .. 

Premier Octobre

De l’autre côté de ce premier Octobre

Sur la terrasse douce

L’ombre n’est pas restée dans mes yeux

L’océan délicieux

Y promenait des cohortes  

D’oiseaux pamplemousse  

Quant au soleil dans sa corbeille

Il me tendait à peine sorti de son lit

Des fruits par ses mains cueillis

A l’annonce de la mort d’Aznavour

L’ombre n’est pas restée dans mes yeux

Juste passée elle s’est enfuie

Cet homme donna corps

A tant de rêves forts

Que sa mort sonne à la vie

Parce que cette année encore

Cet air là m’emmènera

Au bout de la terre

Sous le soleil roi

Des marins en amour

Et des chercheurs d’or  

Là où il n’y a pas de feuilles flétries

Là où les corps sont alanguis

Là où la misère s’évapore

HDN Octobre 2018