Même les fleuves
Même les fleuves meurent
Comme arbres tombent aux milieux des roseaux
Comme bateaux braves finissent sombres bois
Sur rives oubliées de tout passage
Jour trajectoire étoile
Neige atlas
Légendes impérissables
Tout s’étire tout s’étiole
Oh pauvre vie des hommes
Où le sable dit plus des destinées
Que bible ou roche gravée
Que mémoire vive mémoire silicium
Mais là où les eaux alcalines s’évanouissent
Nait la mangrove saline
Là où l’arbre se fracasse
S établissent fourmis et lucioles
La où pont et carène s’effacent
Apparaissent alvins et silènes
Vois oh mon père effondré
Dans chacun de mes mots
Le recommencement
Ce que ta chair et ton âme
Ont fait exister
Face droite
Au soleil de chaque matin
HDN Juillet 19