Il n'y a pas d'amour perdu
Il n’y a pas d’amour perdu.
Après avoir traversé les chairs, le cœur et l’âme, ils s’éternisent quelque part entre la première peau de l’atmosphère et le dernier soleil que l’on peut voir dans le ciel, été comme hiver.
Aimer, et là est son extraordinaire, c’est s’éperdre, à deux, de ce que le tracé de la raison exclue, toujours percluse par cette peur de l’émotion pure : l’irrationnel sentiment.
C’est, l’un fait de l’autre, faire l’expérience de l’unique, du deux étant un. C’est, dans un temps court, le temps horizontal, vivre l’infini de la verticalité.
Cette amour nous fait découvrir, entièrement, dans un lapse de temps parfois d’une brièveté phénoménale, que nous sommes faits de souffle, d’eau et de poussière d’étoile, nous mettant en contact avec le temps collapsé, ainsi possiblement multi dimensionnel.
Nés de la première matière noire, ce sont le bleu, le vert, le jaune, le rouge qui se réunissent.
Dans cet aimer, oui, il y a l’appartenance à la lumière, à l’oxygène, à l’eau, aux arbres et au sang palpitant.
Il n’y a pas d’amour perdu, il n’y a qu’une étoile de plus, apparue dans cet univers qui ne fait que s’étendre, se démultiplier de lumière jaillissante, renouvelant les sources et les fontaines.
HDN Septembre 2019