3 Décembre 2014, 3 Décembre 2019

par HDN Dalle  -  3 Décembre 2019, 06:16  -  #textes, #photo, #documents, #musique

3 Décembre 2014, 3 Décembre 2019

3 Décembre 2014, 3 Décembre 2019 

 

Cinq ans d’écriture en milieu hostile et sublime, extrême et élevé.

 

 Je n’ai pas vécu pour écrire mais écrit pour vivre, voire, parfois, survivre.

 

Profondeurs de champs a été et est toujours au centre de ma vie, mon cœur battant, mon âme vivante où le sang, l’air, l’eau, la lumière circulent encore et toujours.

 

Je vous remercie, Abonnés et « Grands Suiveurs », pour votre fidélité, vos continuelles venues sur ces pages écrites avec la profondeur de champs de la poésie.

Pourtant, je ne n’ai jamais essayé de vous plaire, de vous séduire, de vous attirer, de vous « fidéliser », pour gagner en réputation comme en visibilité…Non, rien de cela.

 

A chaque fois, j'ai écrit comme j’écrivais, très jeune, à mes amis Paula et Alfred. Au plus près de l’émotion, du souffle, des mots et de vous.

 

A chaque fois je n’ai pas pensé à un quelconque retour, la possibilité de faire machine arrière, d’accepter l’en deçà pour faire style ou rime, gardant, en secret, sous le coude, de l’énergie, une voie cachée pour me préserver ne m’exposant pas entièrement.

Je n’ai jamais fait de calcul.

J’ai osé l’inconnu. J’ai osé la poésie. J’ai osé ma poésie nue, totale.

 

L’ambition ? Aucune !

Il faudrait être insensé pour en avoir à l’heure où la poésie a disparu des rayons des librairies qui elles-mêmes disparaissent, où les smartphones envahissent les mains. Qui peut lire Rimbaud, Villon, Goethe, les sonnets de Shakespeare sur un écran borderless Oled, connecté 5 G ?  

Seule, une poignée de personnes, çà et là, cherchant l’air en mouvement, le trait de couleur dessiné par le matin sur la peau du ciel .

En un seul mot, vous ! 

 

Ecrire et lire de la poésie sont à  des milliers de kilomètres, dans  une autre galaxie que celle des hyper markets center et des Black Friday, jour effectivement noir pour l’humanité qui se désagrège à coup de carte bancaire et crédit flash.

 

L’ambition ?

 Aucune si ce n’est écouter et écrire le cri, les larmes, la sueur, le froid, la solitude, l’amour, le désir, la révolte, l’ami, le frère, la terre, l’ailleurs avec les mots simples qui me venaient et me parviennent encore, comme viennent de l’océan, les oiseaux dont on ne sait rien, dont on ne sait que le chant et le vol dans le présent d’un ciel où se poudroie la lumière d’un soleil fin.

 

 L’ambition ? Non, aucune.

 

 Et pour cela, il m’a fallu et me faut encore passer des heures et des heures à tisser, fondre, sculpter, architecturer, relire les classiques comme les contemporains, ouvrir dictionnaires et encyclopédies, entendre, comprendre, penser, souligner, dessiner, peindre, traduire, transcrire, retenir le mot au risque de tout perdre, me perdre, me retrouver au dernier moment sur le filament d'une lueur, activant une connexion neuro-cérébrale inconnue  , ne déviant jamais, ayant confiance dans le presque rien, marchant funambuliste entre le vide et le néant, pour finalement tout mettre de côté, refaire, repartir de ce mot là, me livrant sans cesse à la page blanche où rien n’est mais où, pourtant, tout est déjà là.

 

Très communément, ordinairement, j’habitais une terre intérieure brûlée d’Est en Ouest, gelée du Nord au Sud.

Seules, au-dessus, me parlaient les étoiles. Elles sont toujours là.

Seule la poésie respirait en moi, comme elle respire encore.

C’est cela que vous avez lu au cours de cinq années.

 

 

 Ecrire c’est faire aurore dans la nuit.

Faire poésie c’est écrire du fond des nuits humaines  le jour puissant de vie, le jour découplé de résistance et d’action, qu’il soit luisant dans l’aujourd’hui ou étincelant dans le lendemain.

 

 

 

Mais encore plus simplement, écrire de la poésie, c’est aimer.

Aimer un être. Une femme. Un homme. Un être à part, un être unique.

Mais aussi aimer l’humanité, pauvre et divine, fracassée et géniale, ordinaire et admirable.

Et plus encore, c'est aimer l'humanité dont chaque être est porteur, visage face aux infinis, abimes  s'ouvrant à chaque pas, âme dans l'incompréhensible des étoiles et de la raison d'être là, ici, à ce moment de l'univers t du temps. C'est sans arrêt, être un être de lettres mu par le "  pourquoi moi, pourquoi nous, pourquoi ici et maintenant". 

 

C’est donc aimer la liberté, la fraternité.

 

C’est aimer la pensée et l’émotion en action conjuguée.

 

 Et être lu, oh chance, comme vous m'avez lu, c’est voir ce jour porté par son âme  se faire ailleurs, autrement, plus loin. C’est l’Autre.

 C’est l’échange, profond, aérien et terrien.

C’est la rencontre des racines et des ailes, des fruits et des fêtes, des iles qui se rejoignent par le vent et les parfums.

 

 C’est au final, revenir à l’ordinaire de quatre murs entre lesquels on écrit ou lit, le simple des rues et des terrasses de cafés, des bancs publics et des quais de gare, des métros filant entre l'éclair des néons, le silence d’une nuit où fuit le sommeil, l'instant où l'on ne sait pas où l'on ne sait plus si ses propres particules élémentaires retrouveront celles du soleil. 

 

C’est se donner, mutuellement, chair et existence, importance et reconnaissance. C'est faire histoire commune luttant contre la désertification du monde. 

 

Dans la solitude des nuits, dans la zébrure des déchirures, écrire est le voyage solaire fait à deux, l’autre (vous) étant magnifiquement là.

Ecrire/ lire est un acte d’amour.

Je vous remercie pour ces années de présence.

 

HDN Décembre 2019

 

PS ; je reste un an de plus «  in South America »…Les pays amérindiens, essentiels, sont à préserver pour l’ensemble de la région mais aussi pour l’humanité même. Mais, cela vous le savez

 

HDN Décembre 2019

 

Remerciements

Je remercie les lecteurs de Guyane, de Martinique et Guadeloupe, de France, des Etats Unis, et de plus de cent pays dans le monde.

 

A Dominique Br,  pour sa constante lecture

 Agnès T. " Miss Message"

A Liliana GG, pour sa présence douce, bienveillante, littéraire. 

A Cathy R pour les échanges épistolaires éclairants et Viva La Revolution! 

 A Nicole, cœur et maison ouverte.

A Patricia, cœur sur la main, bonté dans les yeux, le fleuve dans les veines !

A Nathalie «  De Rerum Natura », vive les Voies Vives !

A Nathalie «  747 », photograph sister !

A Florent le frère, toujours frère !

A Paula et Alfred, les toujours là ! 

Et puis à un homme, récemment rencontré qui porte dans chacun de ses mots, l'immensité des être à la parole et aux actes engagés, Jean-Luc . 

 

Remerciements à l’équipe d’Overblog, You are the Best !

 

Et puis, et puis et puis, oui...Merci la Vie 

 

PS :  en lien et à relire, la Première Page, où le Bleu est déjà là et la Troisième page !

Extraordinaire de la vie, mon fils et moi sommes ensemble, ici, en Guyane, à Maripasoula,  en ce jour de double anniversaire ! Caïpirinha assurées !

 

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Pensée amicale vivante vibrante aux aurores pour toi et l'homme qui a accepté de marcher près de toi.