Il est des lumières si fines
Il est des lumières si fines
Qu’elles en sont invisibles au regard des hommes communs
Elles furent appelées énergie fées djinn
Je les vois
Je suis une âme
Une âme venue d’où je ne sais
Je ne cherche plus
Je suis
Je suis poète
Je vois ce qui est fut sera
Frontière crête des mots
C’est là que je reçois au bout de mes doigts
Les mots nés presque sans peau
Je vois ces fines lumières bien plus qu’elles ne se voient
Elles portent en elles la pure turquoise
La turquoise remet le clair là où était le sombre
Elles éclairent ce qu’était favela
Nos favelas personnelles nos favelas communes
Car là où les fines lumières sont
Change alors même la couleur de la terre
Pour nous qui ne sommes pas libres
S’écartent, se repoussent les murs invisibles qui nous entourent
Nous cherchons tous ce que disent ces fines lumières
Elles disent la paix elles disent l’amour
Elles ont le sourire qui se transmet
Quelque fois elles apparaissent au milieu de nous
Sous quelques formes que ce soit
Un être humain un animal un arbre qui fait du bien
Çà et là, elles sont incomprises vibrantes au moindre vent
Ressentant de l’univers chaque mouvement
Ressentant du monde l’immense questionnement
La solitude face aux galaxies
Sur cette terre désemparée devant nos misères
Dans nos pays dépossédés de leur vie
Où tout est devenu plastique et domination technologique
Pluies absentes, pluies abondantes sable remonté cendre chaleur étouffante
Villes démesurées déserts avancés lieux isolés
Hommes femmes enfants marchant sur les pierres
Où vas-tu ?
Que choisis-tu ?
Moi qui pense le lendemain d’ailleurs je le sais
Mais rien n’est jamais fait
Les fines lumières ne sont que poésie et amour
Elles vont vers toi
Elles te conduisent à l’Autre
L’autre, tous les autres devenus invisibles à tes yeux
Les fines lumières sont ce que nous avons perdus
L’esprit des arbres et de tout ce qui vit sous ce ciel inquiet
Elles sont les connexions qui tous nous relient
Faisant bien avant le technologique des petits points se créant au même moment
Les laisseras-tu faire
Ceux qui ont fait des prairies des déserts
Prendre la terre et ta vie unique
Tuer animaux rivières océans forêts
Et tous ces arbres que j ‘aime ?
Avec ces lumières fines
Et quelques machines assagies
Réalise ce que tu imagines
Pour le bien du ciel et de ta terre
Agis de tes mains mélangées
Avec tes frères et sœurs réunis
Rien ne peut résister
A ton cœur réhumanisé
HDN Mars 20