Il est des lumières si fines

par HDN Dalle  -  23 Mars 2020, 02:28  -  #poèsie, #photo, #musique

 

 

Il est des lumières si fines

 

Qu’elles en sont invisibles au regard des hommes communs

 

Elles furent appelées énergie fées djinn 

 

 

 

 Je les vois

 

Je suis une âme

 

Une âme venue d’où je ne sais

 

Je ne cherche plus     

 

Je suis

 

Je suis poète

 

Je vois ce qui est fut sera

 

 

 

 

Frontière crête des mots

 

C’est là que je reçois au bout de mes doigts 

 

Les mots nés presque sans peau  

 

 

 

 

Je vois ces fines lumières bien plus qu’elles ne se voient

 

 Elles portent en elles la pure turquoise

 

La turquoise remet le clair là où était le sombre

 

Elles éclairent ce qu’était favela

 

Nos favelas personnelles nos favelas communes

 

Car là où les fines lumières sont

 

Change alors même la couleur de la terre

 

 

 

Pour nous qui ne sommes pas libres

 

S’écartent, se repoussent les murs invisibles qui nous entourent

 

 

 

 

Nous cherchons tous ce que disent ces fines lumières

 

Elles disent la paix elles disent l’amour

 

Elles ont le sourire qui se transmet

 

 

 

 

Quelque fois elles apparaissent au milieu de nous

 

Sous quelques formes que ce soit

 

Un être humain un animal un arbre qui fait du bien

 

 

 

Çà et là, elles sont incomprises vibrantes au moindre vent

 

Ressentant de l’univers chaque mouvement

 

Ressentant du monde l’immense questionnement

 

La solitude face aux galaxies

 

Sur cette terre désemparée devant nos misères

 

Dans nos pays dépossédés de leur vie

 

Où tout est devenu plastique et domination technologique

 

Pluies absentes, pluies abondantes sable remonté cendre chaleur étouffante

 

Villes démesurées déserts avancés lieux isolés

 

Hommes femmes enfants marchant sur les pierres

 

 

 

 Où vas-tu ?

 

 

Que choisis-tu ?

 

 

 

Moi qui pense le lendemain d’ailleurs je le sais

 

Mais rien n’est jamais fait

 

 

 

 

Les fines lumières ne sont que poésie et amour

 

Elles vont vers toi

 

Elles te conduisent à l’Autre

 

L’autre, tous les autres devenus invisibles à tes yeux

 

 

 

Les fines lumières sont ce que nous avons perdus

 

L’esprit des arbres et de tout ce qui vit sous ce ciel inquiet

 

Elles sont les connexions qui tous nous relient

 

Faisant bien avant le technologique des petits points se créant au même moment

 

 

 

Les laisseras-tu faire 

 

Ceux qui ont fait des prairies des déserts 

 

Prendre la terre et ta vie unique

 

Tuer animaux rivières océans forêts

 

Et tous ces arbres que j ‘aime ?  

 

 

 

 

Avec ces lumières fines 

 

Et quelques machines assagies

 

Réalise ce que tu imagines

 

Pour le bien du ciel et de ta terre

 

Agis de tes mains mélangées

 

Avec tes frères et sœurs réunis

 

 

 

Rien ne peut résister

 

A ton cœur réhumanisé 

 

 

 

HDN Mars 20  

 

Il est des lumières si fines
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Je reprends ma lecture des nouveaux textes à ce poème que j'avais lu et qui m'avait déjà touché lors de ma première lecture. Tu as écrit le blog en visionnaire: difficile de ne pas éprouver les résonances fortes avec ce que nous vivons aujourd'hui. Avoir été lecteurs et lectrices de ton blog nous aura d'une certaine manière préparé: non pas pour que nous survivions mieux que les autres, mais pour que nous puissions voir la lumière dans ces ténèbres et d'une certaine façon la faire rayonner: ce qui sera notre travail des prochains mois la transformation de ce blog en recueil. Mais ce que nous avons vécu à quelques uns à quelques unes nous appartient et cela nous ne pourrons le partager. Nous agirons de nos "mains mélangées" comme tu le dis si superbement.